Christian Delcourt Mon 22 Jan 2018 5:21PM
qu'en pensez-vous? qu'en pense le cercle "enseignement/éducation"?
Assia Kara Mon 22 Jan 2018 9:26PM
Hello, je vois des infos passer là-dessus depuis un petit temps (Laurent Merenne est un de mes anciens profs). Je peux les contacter pour venir parler de leur travail mais c'est peut-être davantage du ressort du cercle enseignement?
Je n'y connais pas grand chose en enseignement non plus donc je n'ai pas vraiment d'opinion sur ce projet mais Mr Merenne est quelqu'un que je respecte beaucoup donc je suis sure qu'ils peuvent nous apporter beaucoup!
Christian Delcourt Tue 23 Jan 2018 10:19AM
oui tu as raison Assia. C'est plus pour le cercle enseignement. Tu leur glisses dans l'oreille?
Christian Delcourt · Mon 22 Jan 2018 5:21PM
Leur objectif est de mettre sur pied un projet collaboratif et pluriel.
Ils sont quatre, un homme et trois femmes, enseignants de leur état, et ils se sont lancés il y a plusieurs années dans un projet un peu fou, à savoir la création d’une nouvelle école, ou plus exactement d’une école d’un genre nouveau. Ils, ce sont Audrey Hac, Virginie Jamin et Judith Pirard ainsi que Laurent Merenne, trentenaires ou quarantenaires c’est selon. La première, Flémalloise, enseigne depuis près de dix ans dans le secondaire et a la particularité d’être codiplômée en mathématiques et en sciences humaines. Centrée sur l’apprentissage et la formation tout au long de la vie, la seconde, qui habite à Grivegnée, est titulaire d’un master en sciences de l’éducation et travaille actuellement comme assistante et chercheuse à l’Université de Liège. La troisième citée, Sprimontoise, a fait le parcours inverse de cette dernière puisque cette ingénieure civile a été chercheuse à l’Université avant de devenir enseignante en mathématiques. Quant au garçon de la bande, lequel habite à Liège, il enseigne le français et l’histoire depuis près de quinze ans et est impliqué dans plusieurs projets dont certains l’ont d’ailleurs vu s’expatrier.
Une école novatrice
C’est donc cette équipe d’enseignants liégeois qui est à la base du projet de création d’une école voulue novatrice. Laquelle est d’emblée qualifiée par Laurent Merenne, contacté par nos soins et dont la "Gazette" avait déjà suivi en son temps l’expérience professionnelle qu’il avait menée au Congo, de "projet collaboratif". "L’idée que nous poursuivons est de créer un établissement secondaire différent", explique ce dernier. Et d’évoquer le fait que ce projet est porté par des enseignants chevronnés et par ailleurs "désireux de soutenir le bien-être et l’exigence dans l’éducation des adolescents". S’il n’est point question de mettre en œuvre des pédagogies alternatives en vogue de type Freinet ou autre, le projet s’inspire en l’espèce du fonctionnement d’autres établissements de ce type. Et parmi ceux qui ont été visités par ses porteurs, celui du collège-lycée expérimental de Hérouville-Saint-Clair près de Caen en France a particulièrement retenu leur attention.
C’est ainsi qu’à l’instar de cette dernière école, inaugurée en 1982, la future école dite vivante et dénommée La Cité ne se réclame a priori d’aucun courant pédagogique et entend dépasser la logique des réseaux actuels. "Il s’agit de fonder notre action sur un principe simple, à savoir que tout est éducatif", détaille Laurent Merenne, précisant notamment que dans ce nouveau cadre encore à créer le suivi individualisé des élèves est privilégié tout en favorisant l’autonomie de chacun.
L’objectif du projet, lequel s’inscrit en outre dans les missions décrétales définies au niveau de la Communauté française, est de mettre sur pied une école où les valeurs sont l’émancipation, la socialisation et la démocratie. Celle-ci serait basée sur l’hétérogénéité des élèves qu’elle accueille qui seraient formés à une éducation dite au choix (mais avec des règles clairement définies au préalable), à la responsabilisation et à l’implication citoyenne. Ce dernier aspect est d’ailleurs jugé essentiel par Laurent Merenne pour qui "ce n’est pas quelque chose de libertarien ou d’autogéré mais bien de cogéré, de coconstruit", en voulant notamment pour preuve des conseils de classe incluant les élèves et un pouvoir organisateur pluriel.